Une journaliste suisse m’appelle au lendemain de l’élection de Tsipras pour m’inviter à un débat sur la Grèce. « Que pensez-vous du nouveau gouvernement grec ? »
Je réponds qu’il n’a aucune chance, mais que les Grecs n’avaient pas le choix.
Bref silence.
« Cela veut dire que vous l’approuvez ? »
« Non, je constate. »
Bref silence.
« Mais, euh… Vous pensez que c’est plutôt bien, quoi ? »
« J’ai dit qu’ils n’avaient pas le choix. Cela étant, cette élection me fait plaisir. La Grèce va poser une série de questions aux Européens, auxquelles ils devront tôt ou tard répondre. »
« En somme, vous êtes plutôt pour. Excusez-moi d’avoir accaparé votre temps. Ce n’est pas exactement la position que je cherchais. Il me fallait quelqu’un “contre" et je pensais que vous étiez de droite. »

Que répondre à cela ?