Ce 12 juin 2015 (jour de la fête nationale russe), la radio suisse romande passe l’interview d’une eurodéputée socialiste affirmant que « la Russie cherche à déstabiliser l’Europe ». Les preuves? 1) le fait que des partis politiques européens, avant tout le FN, ont contracté des emprunts auprès de banques russes; et 2) que la Russie a banni de son territoire une centaine de personnalités européennes.
Et c’est tout? Pas d’ONG grassement payées pour dénoncer le manque de démocratie en UE (il y aurait pourtant de quoi faire)? Pas de mouvements pour les droits bafoués des minorités ethniques? Pas de groupements formés et entraînés pour le renversement «pacifique» des gouvernements en place par la rue? Pas d’artistes/activistes d’avant-garde décorés pour avoir fini en prison après avoir enfreint les lois locales?
Rien de tout ça.
Tout ça, c’est ce que le bloc atlantique (USA/GB/UE) fait constamment pour déstabiliser la Russie depuis la fin de l'ère Eltsine.
Ce qu’il y a, c’est des emprunts bancaires à hauteurs de quelques millions (à comparer aux 5 milliards de dollars investis par les USA pour s'attacher l’Ukraine). C’est une liste de « proscrits » établie en réaction symbolique aux mesures de boycott massives de l’Occident envers la Russie.
Ce qu’il y a, dans la démarche de ces eurodéputés, c’est une illustration colossale du proverbe évangélique de la paille et de la poutre.
Ce qu’il y a aussi, c’est que des journalistes formés et payés pour exercer leur esprit critique laissent dérouler ce délire grotesque sans broncher, avec un sérieux de chats qui caquent et contribuent ainsi à répandre le climat de paranoïa délibérément entretenu par ceux qui poussent à la guerre totale sur ce continent.

Ce qu’il y a enfin, c’est que tout ceci est étalé et débattu dans un pays où le financement des partis politiques n’est soumis à aucune obligation de transparence!

• A écouter ici, avec gourmandise!