Cela faisait une semaine au moins que les médias et les internautes du Donbass publiaient une avalanche de témoignages sur la reprise des bombardements indiscriminés par l’artillerie lourde de Kiev. Les réseaux sociaux regorgent d’images insoutenables et circonstanciées prouvant cette violation flagrante des accords de Minsk.

A la souffrance de toute une population, les rédactions occidentales ont opposé, de nouveau, une indifférence totale et systématique. Elles ont attendu que les médias et les autorités russes dénoncent ces opérations de guerre. Ainsi peuvent-elles écrire que Moscou accuse Kiev de bombarder les civils au lieu de reconnaître simplement que Kiev bombarde les civils. Autant dire que la maison détruite de la photo ci-dessus n’est qu’un produit de l’appareil de propagande de Poutine!

Ainsi donc, malgré le «Tchernobyl de l’information» avéré qu’aura été la couverture occidentale de la crise ukrainienne en 2014, malgré l’implication en première ligne de mouvements néonazis, malgré la corruption, l’incompétence et le chaos qui règnent à Kiev, malgré l’échec patent et la dislocation imminente du système mafieux mis en place par l’Euromaïdan, le système de désinfodivertissement occidental maintient placidement son cap, insensible à l’irruption de la réalité qui monte pourtant, inexorable, comme l’eau dans les cales d’un navire percé.

PS Brève (de la taille de deux timbres-poste) reprise du Matin suisse, parce que je l’avais sous la main. Le reste de la presse n’est guère différent, sauf Le Monde qui, lui, approuve ouvertement les crimes de guerre de Kiev.