T’es chez Gallimard ? T’es qu’un gros flemmard !
Dans une « réponse à Oskar Freysinger » publiée hier soir sur la page Facebook du journaliste Eric Felley, je découvre cette phrase énigmatique me concernant :
« Oskar Freysinger a donné du travail à son meilleur ami Slobodan Despot, emploi que j’oserai qualifier de quasi fictif, si l’homme n’était pas publié chez Gallimard… » (sic)
Osera-t-il le qualifier, tout d’abord, ou oserait-il ? Affirmation au futur ou affirmation au conditionnel ? Le grammairien et le juriste s’interrogeraient, le journaliste, de toute évidence, non. Mais passons. Le mystère est ailleurs : faut-il déduire de ces circonvolutions que le fait de publier chez Gallimard me donne le droit de tirer au flanc dans le reste de mes activités ?
Ou n’est-ce pas plus simplement, chez M. Felley, un réflexe mental inculqué par sa longue observation de la vie politique : « Il engage un ami, donc c’est pour une sinécure » ? Mais que viendrait alors faire mon éditeur là-dedans ?
Je reste perlexe, là encore. Par quelle titubation neuronale aboutit-on à une telle syntaxe ? Quelle passion peut bien motiver des jugements aussi embrumés ?
Quoi qu’il en soit : si je ne publiais pas chez Gallimard, mais par exemple chez Favre, j’aurais bel et bien, selon M. Felley, un emploi « quasi fictif » auprès du Département de la formation et de la sécurité. Or je suis auteur Gallimard, donc mon travail n’est pas en cause. Sauf pour les trois premiers mois de mon mandat (septembre-décembre 2013) où je n’étais pas encore auteur Gallimard. Par acquit de conscience, comparons donc tout de même.
J’ai produit, ces trois dernières années, probablement autant de textes pour la communication d'Oskar Freysinger et de son département, sinon davantage, que M. Felley a publié d’articles dans son journal. Et je me garde encore de la marge : mon mandat externe pour le Département valaisan de la formation et de la sécurité n’équivaut qu’à un tiers de poste.
Je pourrais donc conclure avec des arguments objectifs et largement proportionnels que le journalisme de M. Eric Felley est du travail quasi fictif si l’homme n’était pas publié au Matin…