Depuis une semaine, suite à la parution du «Syndrome Tolstoïevsky» et à sa reprise sur de nombreux sites, je reçois littéralement des dizaines de messages de soutien et d’amitié. Certains arrivent par poste, d’autres empruntent les canaux les plus inattendus. Par exemple, via la boîte mail de journalistes qui ont parlé de mon Miel.
Je publie un de ces messages avec l’accord de son auteure, car il m’a éclairé sur les raisons de la popularité singulière de mon texte en France (plus de 1200 commentaires sur Causeur à ce jour), alors qu’il concerne au premier chef la Russie.
Le sentiment d’incompréhension vis-à-vis de l’«élite» gouvernante en Occident, la dénonciation de son illégitimité et de son irresponsabilité reviennent pratiquement dans tous les courriers. Cela devrait préoccuper quelques-uns. Mais le propre des régimes déclinants est de refuser tout retour sur soi et donc toute correction de cap.

Je viens de lire l'article que vous venez de publier sur Causeur.
Sans doute suis-je optimiste mais il me semble que ce que vous décrivez correspond à l'opinion de l'"élite" occidentale auto-proclamée.
J'ai appris le russe il y a longtemps. J'ai envie de m'y remettre (parce que naturellement, j'ai presque tout perdu) et c'est par pure gratuité, parce que la Russie me fascine.
Je partage votre avis sur le fait que Poutine serait un soutien bien plus fiable que Obama. J'ai vécu quelques mois aux Etats-Unis l'an dernier (notamment en pleine crise Snowden) et je partage vraiment votre analyse sur la bêtise de l'Europe de l'Ouest quant à l'attitude vis-à-vis de la Russie. Disons que mon séjour a confirmé mon opinion.
Au-delà de ma petite personne, autour de moi, j'entends beaucoup de gens me dire que Poutine a raison sur la famille, sur la Syrie, sur l'Ukraine,... Aussi parce que l'Union Européenne et les Etats-Unis inspirent la méfiance chez le "peuple de base" auquel je m'identifie.
Vous avez raison, on ne s'intéresse pas à la vraie culture et on se laisse endormir par le divertissement labellisé à tort comme culture. Ce n'est pas nouveau, l'enseignement est nettement meilleur à l'Est que chez nous. Mais je ne pense pas que l'opinion que vous décrivez soit partagée par la majorité. Je veux y croire !

(M.)