Si anodines que ça, les « 10 thèses sur l’école » ?
Conversation avec un prof valaisan au sujet des «10 Thèses» d'Oskar Freysinger. Allure baba cool, savates et piercings.
« Ce cahier, il ne dit que des évidences. »
Je m'attendais bien à une salve de dérision.
« Oui, c'est ce que la presse a voulu en retenir.
— Sauf que ces évidences, on ose de moins en moins les rappeler. L'importance de la mémorisation, de la lecture, de la maîtrise de la langue maternelle, des maths élémentaires... Bien sûr! Bien sûr! Mais ce n'est pas ce qu'on fait! On fait le contraire! »
Tiens donc! Me voilà déçu en bien! Mon interlocuteur décolle :
« Moi, je demande à mes élèves de savoir certaines choses par cœur. La base! Il faut voir les réactions: M'enfin! A quoi ça sert? Connaissance des maths? Tu parles! On n'enseigne plus les maths avant un certain niveau, on fait de l'imprégnation.
— Ah?
— Oui, on lessensibilise à tout ce qu'on pourrait faire avec les maths. On papillonne, on fait un discours autour. Mais leur demandes de connaître le livret? C'est la révolution! »
Je bois du petit lait. Et mon prof de conclure:
« Moi, j'imprègne mes godasses. Mes élèves, je les instruis! Salut !»