Made in France
24 heures après sa parution sur Causeur, mon article sur le «syndrome Tolstoïevsky» avait suscité plus de 700 commentaires.
J'y découvre, en le survolant, un pugilat général, et parfois d'assez bas étage, sur toutes sortes de questions qui concernent moins la Russie et l'Ukraine que la société française. C'est habituel dans les fils de discussion, et néanmoins symptomatique. Signe qu'on a mis le pied dans le bon plat.
Quant à moi, on me traite çà et là de suprématiste slave (ou orthodoxe) pour avoir seulement rappelé l'apport de la Russie à la civilisation. C'est encore plus symptomatique. Mettre les pendules à l'heure est déjà un sacrilège, en certaines matières. Et ne mentionnons pas les psychanalyses écumantes auxquelles se livrent sur ma personne des connaisseurs qui ne révèlent ni leurs titres académiques, ni leur vrai nom. Mais qui semblent me connaître très bien. Etranges temps, étranges mœurs où l'on se drape d'ombre au nom de la lumière et où l'on contribue au débat en brandissant le bâillon.
En somme, on revient toujours au «pas de liberté pour les ennemis de la liberté». Il est vrai que le slogan fut abondamment exploité par les bolcheviks en Russie dès 1917. Mais il reste made in France...
Dans les autres reprises de l'article, les commentaires sont largement unilatéraux (positifs):