«Telle qu’elle subsiste à l’état naturel, la vie pose problème au pouvoir car il y a toujours en elle quelque chose qui échappe au contrôle. Le Gestell, ou la réécriture intégrale du réel pour en fournir une version mieux contrôlée, idéalisée, perfectionnée, est donc non seulement l’horizon de pratiquement tous les pouvoirs politiques depuis l’avènement des sociétés de masse […], mais également le fil conducteur de tous les grands utopistes, qui se sont toujours mis spontanément au service du Prince… »

Lucien Cerise, Gouverner par le chaos, p. 84.